Moby et le combat pour la protection animale
Moby, c’est un artiste dont je suis fan depuis plus de vingt ans. J’adorais le DJ fou et déchainé des années quatre-vingt-dix, et ses morceaux d’électro hard core, comme “la musique la plus rapide du monde”. J’ai écouté en boucle son album Play, qui a amené la musique électronique dans le mainstream, et fait aimer son style du grand public.
Mais Moby, c’est aussi un vegan convaincu, et un défenseur de la cause animale, un engagement et une vision du monde qu’il développait déjà dans son album Animal Rights en 1996.
De son vrai nom Richard Melville Hall, il a grandi avec une collection d’animaux à ses côtés. Il les adorait tous, mais encore plus Tucker, un chaton trouvé dans une décharge, à côté de ses trois frères morts. Condamné par le vétérinaire, il est adopté par la chienne de la maison, qui le nourrit, le nettoie et le garde au chaud contre son ventre. Tucker vivra 18 ans, une belle vie pour un nouveau-né condamné… C’est d’ailleurs en regardant Tucker qu’un jour, dans une sorte de révélation, il décidera de devenir vegan. Devenu célèbre, Moby décidera immédiatement de mettre sa notoriété au service de la défense et de la protection animale.
Musique et militantisme
En 2005, il signe la bande originale du documentaire Earthlings, un film choc sur la réalité de l’exploitation animale réalisé par Shaun Monson.
(Attention, ce film est déconseillé aux âmes sensibles.)
A côté de l’association PETA, il s’engage contre l’élevage industriels des volailles en batterie, et sort le titre Disco Lies, dont le clip raconte la vengeance d’un poussin contre l’inventeur de KFC, le Colonel Sanders.
Il dénoncera l’élevage de pitbulls pour les combats aux USA.
Il choisira aussi de mettre en valeur de manière originale et positive des animaux à adopter en tournant son clip vidéo Almost Home dans un refuge.
En 2015 il ouvrira un restaurant vegan dont l’intégralité des bénéfices est remise à des associations de protection animale, et il organise en 2016 un festival de musique vegan, un excellent moyen de rendre la non-consommation de viande plus “fun”. Un acte militant, qu’il explique et défend dans de nombreuses interviews comme “son autre activité”. Il en profite alors pour rappeler l’absurdité de certaines visions de l’animal, et rappelle que l’OMS a longtemps considéré le fait de ne pas manger de produits animaux comme… une maladie mentale !
Une prise de conscience de plus en plus globale
Comme beaucoup de défenseurs de la cause animale, quand on rentre dans “la cause”, on commence vite à comprendre que le problème est bien plus large que le simple fait de ne pas maltraiter les (autres) animaux.
Dans une interview donnée au magazine Les Inrocks, il explique : “Je me suis intéressé à des problèmes écologiques, sanitaires, liés à la famine, à la diffusion de maladie, à la déforestation, à l’effondrement de nos systèmes immunitaires, et encore une ribambelle de catastrophes à la source desquelles on retrouve toujours la même cause : la viande et l’élevage industriel.”
Moby est un artiste formé à l’origine… en philosophie, et il aime rappeler le sujet de son premier cours : le sophisme naturaliste, c’est à dire l’erreur logique qui consiste à déduire que parce que quelque chose est, alors cela doit continuer d’être.
Le monde d’aujourd’hui se remet en cause, questionne ses croyances et ses comportements (de consommation, de comportement, de valeurs, de croyances, de relations…), et les médias reflètent un vrai retour aux sources et une recherche de mieux-être et de bienveillance.
Et c’est une bonne chose…
Le 14 février, il a mis en ligne son dernier clip, une déclaration d’amour aux animaux, montre des images d’activistes ainsi que d’animaux sauvés par des associations pour les droits des animaux, dont PETA États-Unis. Attention, cette histoire va sans doute vous faire monter les larmes aux yeux… de joie !
Sources : Vegemag / Les Inrocks / PETA France / Mixmag